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Airbus profite des difficultés de Boeing, mais pour combien de temps ?

 Airbus a su tirer parti des difficultés rencontrées par Boeing ces dernières années, notamment en raison des problèmes de production et des...


 Airbus a su tirer parti des difficultés rencontrées par Boeing ces dernières années, notamment en raison des problèmes de production et des retards de certification de ce dernier. L'introduction par Airbus de l'A321XLR, un avion capable de parcourir de longues distances avec une consommation de carburant optimisée, a attiré de nombreux clients traditionnels de Boeing, tels qu'American Airlines et United Airlines, cumulant plus de 500 commandes à ce jour. Cette situation a permis à Airbus de renforcer sa position sur le marché des monocouloirs, un segment où Boeing peine à proposer une alternative compétitive depuis l'arrêt de la production du 757 en 2004.


Cependant, la question se pose quant à la durée pendant laquelle Airbus pourra maintenir cette avance. Malgré son succès actuel, Airbus fait face à des défis persistants, notamment des problèmes de chaîne d'approvisionnement qui entravent l'augmentation de sa production. En 2024, l'entreprise a livré 766 avions, en deçà de son objectif initial de 800, principalement en raison de ces contraintes logistiques. Pour 2025, Airbus vise la livraison de 820 appareils, soit une augmentation de 7 % par rapport à l'année précédente, mais cette ambition dépendra de la résolution des problèmes actuels de la chaîne d'approvisionnement.


Par ailleurs, la concurrence pourrait s'intensifier avec l'émergence de nouveaux acteurs sur le marché. Le constructeur chinois Comac, avec son C919, aspire à briser le duopole Airbus-Boeing. Bien que Comac soit encore en phase de montée en puissance et doive obtenir des certifications internationales, son accès privilégié au vaste marché chinois et ses plans d'expansion de la production pourraient en faire un concurrent sérieux à l'avenir.


En résumé, bien qu'Airbus bénéficie actuellement des difficultés de Boeing, sa capacité à maintenir cette position dominante dépendra de sa gestion des défis internes, tels que les problèmes de production, et de sa préparation face à une concurrence potentiellement accrue dans les années à venir.

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