En bref — l’essentiel Les grands groupes français (les plus grosses sociétés cotées et filiales) ont versé des dizaines de milliards ...
En bref — l’essentiel
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Les grands groupes français (les plus grosses sociétés cotées et filiales) ont versé des dizaines de milliards d’impôts et prélèvements en 2024 : environ 85,1 milliards d’euros au total en prélèvements obligatoires (impôts, cotisations, taxes diverses). C’est ~19 % du montant total payé par les entreprises en France, alors que ces groupes représentent une part plus faible du tissu économique.
Que recouvre ce « 85,1 Md€ » ?
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Ce total inclut impôt sur les sociétés, TVA, taxes locales, cotisations sociales employeur, droits et autres prélèvements — pas seulement l’impôt sur les bénéfices. Autrement dit : les grands groupes contribuent largement via plusieurs canaux, pas uniquement l’IS.
Impôt sur les sociétés : taux nominal vs taux effectif
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Le taux d’IS légal en France s’est rapproché de la moyenne OCDE (autour de 25–26 % récemment). Mais le taux effectif payé par une entreprise (ce qu’elle paie réellement) est souvent beaucoup plus bas, pour des raisons : amortissements, crédits d’impôt (ex. CIR), pertes reportées, prix de transfert, exonérations sectorielles, etc.
Exemples et transparence des groupes
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Certains grands groupes publient leur « empreinte fiscale » ou les montants d’impôts payés pays par pays. Par exemple, LVMH indique une empreinte fiscale en France (impôts + contributions) de plusieurs milliards — la communication publique des groupes mélange souvent impôts payés directement et autres contributions (TVA collectée, charges sociales, etc.). Cela rend les comparaisons délicates sans homogénéisation des postes.
Réformes et pression fiscale récente (contexte 2024–2025)
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Pour 2025 le gouvernement a prévu/étudié mesures ciblées sur les très grands groupes : surtaxes exceptionnelles ou prélèvements supplémentaires destinés à renflouer les comptes publics. Ces mesures visaient à rapporter plusieurs milliards et ont animé le débat public (réactions de grands patrons, contestations, appel à la justice fiscale).
Pourquoi le débat reste vif
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Transparence : les comptes publics agrégés montrent des montants élevés, mais il est difficile d’attribuer précisément « qui paie quoi » au niveau de chaque groupe sans standardisation des publications.
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Comptabilité vs trésorerie : montants comptables d’impôt ≠ impôts effectivement versés la même année (reports, acomptes, recours).
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Crédits et niches (ex. CIR) réduisent l’assiette fiscale effective de nombreuses grandes entreprises.
En pratique — si vous voulez creuser
Je peux, selon ce que vous préférez :
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Faire un tableau comparatif (LVMH, TotalEnergies, BNP Paribas, Renault…) : impôts déclarés, impôts versés, part France vs monde (nécessite extraction des rapports annuels).
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Rédiger une fiche explicative (1 page) sur la différence taux nominal / taux effectif et les mécanismes (CIR, report de déficits, prix de transfert).
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Préparer une brève pour médias (150–200 mots) qui résume la contribution des grands groupes et le débat politique.
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