Le texte met en évidence une contradiction flagrante dans la politique française concernant la souveraineté numérique. Damien Desanti, fond...
Le texte met en évidence une contradiction flagrante dans la politique française concernant la souveraineté numérique. Damien Desanti, fondateur de Phocea DC, critique l’approche actuelle de l’État qui, malgré son discours sur la souveraineté, se repose encore largement sur des infrastructures et des technologies américaines, comme Azure de Microsoft pour l’hébergement des données de santé.
La souveraineté numérique, selon Desanti, exige un engagement plus fort de l’État français à tous les niveaux. Il propose que l’État devienne le premier client des entreprises numériques françaises, utilisant la commande publique comme levier pour stimuler l’innovation et combler les lacunes technologiques. Des investissements importants actuellement alloués à des entreprises étrangères pourraient être réorientés vers des start-ups nationales, favorisant ainsi le développement d’un écosystème numérique souverain et compétitif.
Desanti souligne aussi l’importance d’un « protectionnisme affirmé » pour protéger les entreprises technologiques françaises des acquisitions étrangères. Les institutions financières publiques françaises devraient renforcer leur implication dans les entreprises nationales pour empêcher leur rachat par des acteurs étrangers.
Il propose également des mesures fiscales incitatives pour encourager les entreprises à maintenir un actionnariat majoritairement français, permettant ainsi de préserver la souveraineté technologique à long terme. Selon lui, les décisions prises aujourd’hui détermineront l’avenir de la souveraineté numérique de la France, et il est crucial que l’État joue un rôle actif pour sécuriser cet avenir.
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